CURBELO, José (La Havane 1917- Miami 2012)

José est le fils de José Antonio CURBELO, un excellent musicien maîtrisant plusieurs instruments.

Tout naturellement José se dirige vers la musique et plus spécialement le piano. Après de sérieuses études au Conservatoire Molina, José débute en 1934 dans la charanga du flûtiste Gilberto VALDÉS. Peu après José entre dans le Tipo Jazz Band "Hermanos LEBATARD" et en 1939 dans le "HAVANA RIVERSIDE" qu'il contibue à fonder et pour lequel il laisse un bel accompagnement de "Perfidia" alors que le groupe est en tournée au Venezuela.

Dès son retour à Cuba José prend la décision de s'expatrier aux Etats Unis où, après avoir dû régler diverses et longues formalités, il peut trouver un job de pianiste au Cabaret La Martinique. Dès la fin de l'année il fait la connaissance de "Tito" Puente qu'il emmène travailler avec lui dans un club de Miami, le Book Club.
Au retour, CURBELO entre dans la formation de Xavier CUGAT, collabore avec quelques Cubains installés ou de passage dont Oscar de la ROSA et en 1942 forme un noneto. Le succès de CUGAT, et sans doute la facilité avec laquelle celui-ci peut gagner sa vie, poussent José à travailler dans le même sens que le cubano-catalan et à proposer une musique facile. Il installe son ensemble à La Conga, au Havana-Madrid puis au Zanzibar… Partout où il se produit l'orchestre de José obtient des succès. Les cabarets des grands hôtels l'appellent et également des clubs de Miami.

Lorsque, vers l945 il alterne dans les fameuses battles of bands de La Conga avec les "AFROCUBANS" de MACHITO, José constate pourtant que son propre groupe propose une musique différente, pauvre sur le plan rythmique et relativement éloignée de ses racines.
José décide alors de changer sa façon de travailler et commence à s'inscrire dans une perspective plus afro-cubaine qui finalement correspond plus à sa personnalité et immédiatement le groupe brille auprès d'un public dansant et qui déborde le cadre des latinos. Le groupe devient un véritable big band comptant une quinzaine de musiciens dont son ami "Tito" Puente mais aussi le bongosero cubain "Chino" POZO et le conguero Carlos VIDAL. Il engage également dans un premier temps le chanteur Marcelino" Rapindey " GUERRA, puis Tito Rodríguez .
Les enregistrements commencent cette année-là avec la voix de Tito. Le répertoire comprend des guarachas, sones, rumbas, boleros, y compris des incursions dans le samba brésilien. "Que no que no", "Rumba gallega", "Ed Sullivan samba", "Reina negra"...

Photographie. Archives Tumbao, Barcelona.



CURBELO et ses musiciens vivent des heures de gloire dans les clubs Havana Madrid, The Ebony, Roseland et The Savoy. Le China Doll -anciennement La Conga- transformé en club luxueux et en restaurant, est leur lieu de prédilection. Ils y enregistrent en 1946 lors d'un concert retransmis sur les ondes de grands thèmes : "Bruca manigua", "Summertime", "Repica el timbal", "Babalu", "Laura"… Des noms prestigieux passent par la formation, Ray Barreto, Alberto "Mazorca" ARMENTEROS, Mon Rivera, Vití Avilés … En 1947 il devance "MACHITO et ses AFROCUBANS" dans les enquêtes de popularité !


Orchestre de Curbelo. Atlantic City 1947. Photographie archives Famille Curbelo.


La formation de José Cubelo à La Conga.
Photographie Archives Tumbao, Barcelona.
Le départ de Rodríguez en 1947 suppose une rotation importante des vocalistes. Bobby Ramos, Chito Itzar, Maño LÓPEZ, Bobby ESCOTO… passent par l'orchestre. Tito Puente quitte également José l'année suivante pour organiser son propre ensemble. Les deux formations se retrouvent sur la même scène du Palladium en 1949 avec "Las MULATAS de FUEGO".
Au cours des années cinquante la popularité de José CURBELO ne faiblit nullement et les enregistrements font se hisser l'orchestre parmi les meilleures formations latines. Les chanteurs portoricains continuent de tourner dans la formation qui enregistre "Poco pelo", "Guayaba", "Guaguancó en New York"…

José CURBELO est demandé sur tout le territoire des Etats Unis et il est de plus en plus difficile, financièrement, de déplacer la grande formation. José organise alors en 1953 un sexteto dans lequel Ray Barreto tient les congas, Mon Rivera assure les partie vocales. Le sextet à son tour enregistre : "Cha cha cha in Blue", "Rico y sabroso"… en 1954.
En 1959 José dissout subitement son orchestre pour devenir manager et organiser des tournées pour d'autres groupes. Il quitte le monde musical en 1971 pour monter une agence immobilière. Installé à Miami José CURBELO reprend une vie musicale locale en 1976 faisant notamment office de diecteur artistique du Festival Calle Ocho.
© Patrick Dalmace.

Discographie sélectionnée:
* " José Curbelo & his Orchestra. Rumba Gallega ", N.Y. 1946-47, 1951. Tumbao 042.
* " José Curbelo & his Orchestra. Live at China Doll plus hits", N.Y. 1946, 1952-54, Tumbao 074 et 086
In * " Havana-Riverside. Rompan el cuero", L.H. et Caracas, 1939. Tumbao 058.

 
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