¡ MAMBO !

Lorsqu'en 1937 Orestes LÓPEZ écrit son "Mambo", il le baptise du nom qu'il a l'habitude de donner au sein de la charanga de ARCAÑO au montuno final, très personnel, qu'il incorpore depuis quelques temps déjà à ses compositions.
Durant les années quarante le danzón de nuevo ritmo utilise de plus en plus fréquemment cette formule. Sur ce principe Orestes écrit aussi "Camina", "Juan Pescao".
Son frère Israel, Bebo VALDÉS et Niño RIVERA travaillent dans cette direction.

Les soneros et principalement ceux qui suivent la voie ouverte par Arsenio RODRÍGUEZ incorporent également une partie ressemblant au mambo que Arsenio appelle diablo.

Au milieu des années quarante le pianiste Dámaso PÉREZ PRADO écrit plusieurs compositions qui exploitent et développent le mambo, la partie finale du danzón de nuevo ritmo. "Mambo caén", "So caballo" font partie de ces premières expérimentations.
Les innovations de PÉREZ PRADO rencontrent peu d'écho à Cuba à ce moment et Dámaso décide en 1948 de tenter sa chance au Mexique. Il abandonne la charanga pour une formation inspirée du big band, basée sur les cuivres et délaisse définitivement la partie chantée, n'usant plus que d'onomatopées. PÉREZ PRADO compte en outre sur l'aide de la rumbera cubaine Ninón SEVILLA, installée à Mexico, créatrice d'une chorégraphie spéciale adaptée au nouveau genre qui triomphe sous le nom définitif de Mambo.

Dámaso PÉREZ PRADO possède également les qualités nécessaires pour mettre ses créations en valeur. Il emploie le mot mambo dans la plupart des titres du moment "Kuba Mambo", "Mambo n° 5", "Mambo n°8", "Qué rico el Mambo", "Go Go Mambo", "Locas por el Mamb"…et martèle ainsi l'esprit de son public.

Pérez Prado, "Mambo N°8" . >>>>

S'il triomphe sur tout le continent et même en Europe et au Japon, le Mambo va aussi revenir en force à Cuba pour participer aux Fabuleuses années cinquante.

© Patrick Dalmace

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Les Fabuleuses années cinquante.
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